L’organisation ADESPROC Libertad cherche à générer de nouveaux discours inclusifs et respectueux, ainsi qu’à promouvoir les travaux universitaires et de recherche sur les questions LGBTIQ+ en Bolivie. Le projet vise à soutenir les différentes activités menées par l’organisation dans ce cadre, ainsi que le plaidoyer social et politique en faveur des droits humains de la communauté LGBTIQ+ et l’amélioration des capacités (humaines et financières) de défense des droits humains des populations bénéficiaires.
L’objectif est notamment d’améliorer les connaissances des étudiant-e-s universitaires sur les problèmes spécifiques de la population ayant une orientation sexuelle et une identité de genre différentes et, par conséquent, à rendre leurs droits visibles ; avec des activités telles que des ateliers, des conférences, des séminaires, des foires et d’autres activités académiques dans les milieux universitaires à La Paz.
Les différents plans et projets qui ont été construits dans l’histoire du mouvement LGBTI en Bolivie ont été menés par ADESPROC Libertad, en alliance avec les groupes et organisations LGBTI qui se sont créés au fil du temps, avec les stratégies articulées des mouvements de femmes, de la jeunesse, et bien sûr, avec les organisations et institutions de défense des droits de l’homme qui travaillent pour les DRS en vigueur dans le pays.
Bénéficiaires :
500 bénéficiaires par année issus de 11 universités publiques et privées : population avec des orientations sexuelles et des identités de genre diverses (de 18 à 60 ans)
Les bénéficiaires directs de l’OP sont 3000 personnes (55% de femmes et 45% d’hommes) : la population LGBTI, les étudiants universitaires, les organisations féministes et de jeunesse et les mouvements sociaux, les organisations et les groupes alliés dans la défense des droits humains
Partenaire local :
Asociación Civil de Desarrollo Social y Promoción Cultural ADESPROC Libertad
Financement :
VSS année 1 : CHF 19’312
VSS année 2 : CHF 19’312
Coût Total du projet : CHF 96’559
Objectif agenda 2030
Résultat final :
Ce projet a permis de renforcer l’association ADESPROC Libertad en interne, notamment en matière de recherche de fonds, de sensibilisation et de plaidoyer. La consolidation interne d’ADESPROC permet de maintenir environ 2 200 personnes de la communauté LGBTQIA+ actives grâce aux processus de sensibilisation, de soutien spécialisé et de formation menés par l’association. La vidéo de sensibilisation réalisée dans le cadre de ce projet permettra d’élargir davantage la base sociale du mouvement et de renforcer sa stratégie de plaidoyer.
Cet atelier a fourni des méthodologies de processus participatifs pour le plaidoyer. Tant cet atelier que l’arrivée d’Amélie ont permis de donner des outils à ADESPROC pour renforcer la dimension stratégique du plaidoyer, notamment grâce à planification annuelle participative.
E-CHANGER, a également connu un certain nombre de changements internes l’année précédente. Le coordinateur local en Bolivie a dû interrompre son travail pour raisons de santé. Pour face à cette situation, la chargée de programme a dû assumer une partie importante du travail de coordination dès l’automne 2023, puis entièrement à partir de l’été 2024. Un voyage de service exceptionnel de deux semaines a dû être effectué à l’automne 2024. L’objectif n’était pas seulement de réaliser les visites habituelles des différents projets, mais aussi de renforcer le lien entre le secrétariat et le terrain. Tout cela s’est inscrit dans le cadre de l’annonce des coupes budgétaires de la DDC, nécessitant une reprise en main stratégique de la planification du programme, en accord avec le nouveau contexte.
En 2024, les multiples crises traversées par la Bolivie ont profondément affecté l’ensemble de la population, et plus encore les groupes les plus fragiles. Les personnes LGBTQIA+ sont particulièrement exposées aux fluctuations économiques, souvent privées du soutien familial et confrontées à des discriminations sur le marché du travail. Par ailleurs, 2024 a été l’année où le plus grand nombre de violences contre cette population a été recensé : 70 cas de violence et de discrimination ont été dénoncés, et quatre femmes trans ont été assassinées.
La Bolivie connaît également un bouleversement en matière de coopération internationale, avec le retrait d’agences de développement ainsi que la diminution des fonds disponibles pour les projets de développement. Un cas emblématique est celui de la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC), qui a fermé ses portes en 2024 après plus de 40 ans de présence en Bolivie.
