23/22-193 – Lutte intégrée contre l’extrême pauvreté – FXB International

Le projet proposé vise le renforcement des capacités globales de 100 familles extrêmement pauvres afin qu’elles puissent sortir de la pauvreté multidimensionnelle. Il s’intègre dans la commune comme un renforcement de l’impact de l’organisation, suite aux différents succès de son projet en cours à Kanyosha, projet auquel Valais Solidaire a également contribué en 2020. 

L’économie du Burundi est principalement rurale et basée quasi essentiellement sur l’agriculture (exportation de café, de thé ou de coton) ainsi que l’élevage. Malheureusement, la mauvaise performance du secteur agricole est l’une des principales causes de la pauvreté.

En 2022, 1,8 million de personnes auront besoins d’une assistance humanitaire au Burundi. Ces besoins sont principalement le résultat des désastres naturels, des chocs climatiques, de l’insécurité alimentaire et des mouvements de populations (internes et rapatriés). 

Cette province connait un surpeuplement suite à la mobilité sociale qui entraîne les gens à se déplacer vers cette province en provenance d’autres provinces à la recherche de terres fertiles et d’emploi, car la Mairie de Bujumbura est proche. Les gens passent la journée à chercher du travail en ville et rentrent à pieds le soir. 

Le relief de cette province est composé de hautes altitudes et de plaines. Ceci expose les habitants aux problèmes d’inondations et de fortes érosions. Par manque d’agronomes pouvant accompagner les cultivateurs, les montages ne sont pas protégées par le reboisement. Dans la plaine, cette région est fortement inondable également. 

Face à ces défis multiple, l’approche soutenue dans ce projet vise à restaurer les droits des populations vulnérables par une intervention holistique qui impact les principales causes de la l’extrême pauvreté. 

Le projet proposé sera mis en œuvre dans la province de Bujumbura rural, zone Kiyenzi au Burundi. C’est un contexte rural localisé dans les collines environnantes de la capitale économique du pays, Bujumbura. Les activités économiques sont donc liées à l’agri-élevages, bien qu’une grande partie de la population gagne un revenu journalier en offrant ses services en ville (tâches dans la construction, le nettoyage, etc.). Le Burundi est un des 3 pays les plus pauvres du monde et connait une situation économique difficile en plus du retour de certains besoins humanitaires liés à des catastrophes naturelles.

Bénéficiaires : 

100 familles (450 enfants et 250 adultes) en situation d’extrême pauvreté pourront épargner régulièrement de petits montants ; pourront démarrer une microentreprise et la gérer ; auront des compétences théoriques et pratiques renforcées ; auront leurs statuts nutritionnels améliorés ; seront formés à la culture d’un jardin potager et pourront en développer un ; auront accès à une mutuelle de santé et aux soins de santé, participeront au paiement de leurs soins médicaux, seront formés sur la santé et la prévention des maladies et sensibilisés sur le VIH, la malaria et la tuberculose ; formés aux bonnes pratiques en matière d’Eau, Assainissement et Hygiène (EAH) auront reçu un soutien dans la construction et réhabilitation de leur logement et de leurs installations sanitaires ; pourront être scolarisés et auront un accès à une formation professionnelle et/ou complémentaire. .

Partenaire local :

FXB Burundi  

Financement :
VSS année 1 : CHF 20’000

VSS année 2 : CHF 20’000

Coût Total du projet : CHF 216’493

Objectif agenda 2030

Statut du projet

En cours

Durée

2022 – 2024

Pays

Burundi

Continent

Afrique

Découvrir et télécharger la fiche projet : ici

Résultat intermédiaire :

Le contexte présenté dans la demande de contribution  et d’actualité. Nous notons tout de même les éléments suivants ayant une influence sur le projet :

– Faible disponibilité des terres arables dans les localités d’intervention

– Conflits conjugaux et familiaux nombreux causés par la polygamie, ou concubinage des hommes vivant dans les zones du projet mais ayant des « amies » en ville

– Manque d’opportunités au sein des centres de formations professionnelles locaux

– Les routes dans les zones d’intervention sont difficilement praticables, en particulier durant la saison des pluies

– Politique nationale en termes de dépistage du VIH qui encourage ce dernier uniquement pour les groupes considérés à risque

– Prix des denrées alimentaires qui restent très élevés

– Pénurie de carburant au Burundi

La première année du projet s’est concentrée sur la sélection des ménages bénéficiaires, la constitution de la Baseline par une enquête et le démarrage des activités prévues dans le chronogramme du projet :

– Création des groupes AVEC (Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit)

– Support nutritionnel mensuel

– Enregistrement des ménages au sein de la mutuelle de santé

– Formations et sensibilisations initiales : Activités Génératrices de Revenus (AGR), AVEC, nutrition, prévention des maladies, hygiène)

– Développement d’AGR suite aux formations et à la distribution de la première tranche de capital

– Suivi des participants au projet par des visites à domicile et l’accompagnement des AVEC

Les constats généraux suite à cette année de mise en œuvre sont globalement positifs. Les premiers changements remarquables sont tangibles notamment au niveau de l’espoir retrouvé au sein des familles participantes. En effet, leur situation de départ était caractérisée par une extrême pauvreté, une exclusion sociale et d’autres vulnérabilités. Tous les problèmes ne sont de loin pas réglés, mais l’appartenance des participants à des groupes AVEC, les soutiens reçus ainsi que leur participation à la dynamique du projet génèrent d’ores et déjà des changements positifs.

Un certain nombre de problème et de contraintes sont évidemment à prendre compte, notamment les éléments listés au point « Contexte du projet » ci-dessus. Les équipes doivent d’adapter et trouver des alternatives afin de continuer à mettre en œuvre le projet.