21-175 – Projet d’irrigation maraîchère à Matéri – ATACORA Valais

Description

Pris en charge par la congrégation des Soeurs Théatines de Matéri, depuis le primaire jusqu’à la Formation Technique Agricole, trois jeunes Béninois, fraîchement diplômés du Lycée Technique Agricole de Natitingou, ont fondé en 2020 cette coopérative.Les initiateurs de la Coopérative Agro-sylvo-pastorale (CASP) St Isidore Laboureur sont des jeunes issus de familles défavorisées de la région de Matéri. La CASP compte actuellement 30 membres actifs (17 femmes, 13 hommes) et 5 groupements de femmes bénéficient de ses services. Le projet prévoit le financement d’un forage, l’installation d’une pompe à énergie solaire et l’aménagement d’un système d’irrigation avec château d’eau pour l’arrosage des cultures maraîchères (1 hectare) et l’abreuvage des animaux de la Coopérative. La sécurité alimentaire sera ainsi améliorée grâce à la pratique de l’agriculture écologique et biologique adaptée au changement climatique. Le projet vise aussi à améliorer le tissu économique local par la transformation et la vente des produits de maraîchage, notamment sous forme de paniers par abonnements.

Objectifs

Amélioration des conditions de vie des familles dans la zone rurale concernée.

Bénéficiaires : 

Les familles de la région de Matéri et la Coopérative Agro-sylvopastorale (CASP) St Isidore Laboureur.

Partenaire local :
Coopérative agro-sylvo-pastorale (CASP) St Isidore laboureur par l’intermédiaire des Soeurs Théatines de Materi.

Financement :
VSS année 1 : CHF 12’999
Coût Total du projet : CHF 22’979

Organisation

ATACORA Valais

Secteurs d’activités

Eau potable

Agriculture

Objectif agenda 2030

Statut du projet

Terminé

Durée

2021-2022

Pays

Bénin

Continent

Afrique

Découvrir et télécharger la fiche projet : ici

Résultat final :

Dès le projet accepté, les travaux sur place ont commencé – le forage avait déjà été réalisé avec notre accord en mai (saison sèche) – et tout a pu être terminé (installation de la pompe fonctionnant à l’énergie solaire, le système d’irrigation d’un hectare de cultures maraîchères, la construction du château d’eau de 16’000L et la pose d’un grillage de protection des cultures) avant la fin de l’année 2021 tout en respectant les budgets à quelques centaines de francs près, sous le contrôle rigoureux des Sœurs de Materi.

Parallèlement les mises en culture ont pu commencer dès septembre. Les rendements sont ceux d’une mise en route et ne sont pas à la hauteur des prévisions qui devraient être atteintes après 2-3 ans. Toutefois les revenus de la vente de produits ont permis aux 3 dirigeants de la coopérative de vivre pendant la période de construction – surveillance du chantier car ils n’ont pas pu cultiver leurs propres champs à côté de cette activité exceptionnelle. 

La vente de paniers hebdomadaires n’est pas encore réalisée mais devrait se mettre en place dès l’année prochaine. Actuellement les recettes viennent de la vente directe et de la vente au marché. D’autre part 15 femmes et 10 hommes participent au maraîchage. Les Sœurs de Materi ont mis en place une structure de transformation de produits. 

En plus de l’irrigation des cultures, l’eau du forage est à disposition de la population du village de Mehroun et profite à 21 ménages pour la boisson et la préparation de nourriture.

L’accès à cette eau de bonne qualité – ils ne comptaient auparavant que sur de l’eau de ruissellement- a permis de voir s’améliorer de façon significative l’état de santé des villageois, en particulier les enfants. 

Les légumes produits ont permis l’introduction d’une plus grande variété dans l’alimentation. 

Les coopérateurs ont créé une pépinière dans le but d’un reboisement (lutte contre le réchauffement) et d’agroforesterie. Les plants sont à disposition des habitants. 

L’ONG française Materi-Pays de Loire a financé l’achat d’un triporteur qui permet aux coopérateurs d’avoir à disposition un moyen de transport adéquat pour se rendre dans les marchés écouler leurs produits. 

La situation sécuritaire s’est dégradée avec l’avancée de djihadistes (proximité avec le Burkina Faso). Il est dès lors impossible pour les membres de notre association de se rendre sur place depuis notre visite de juillet 2021. Les Sœurs de Materi elles-mêmes ne se déplacent qu’en cas d’absolue nécessité mais gardent le contact avec les coopérateurs. Nous communiquons régulièrement avec les responsables de la coopérative et avec les Sœurs par WhatsApp ou par mail.