
L’ISHNDC œuvre dans le village de Momé-Katihoè au sein d’une population vulnérable et dont l’activité principale est l’agriculture avec tous les aléas dus aux anomalies climatiques. Avec l’aide financière, notamment, de l’’AKT, l’ISHNDC apporte un appui à la communauté villageoise dans le domaine de la santé, de l’éducation et de la formation professionnelle des enfants et des jeunes en vue de leur bien et mieux être. Au-delà de cet appui, fort est de constater que des violences entravent le bien vivre des familles, voire de la communauté civile et des lieux d’éducation, en rapport aussi avec la rigidité du contexte socioculturel.
L’ISHNDC, dans l’objectif de sa mission auprès de cette communauté, veut se pencher sur cette problématique en proposant des approches de solutions en vue de lutter contre les violences domestiques.
De manière spécifique, le projet cherche à vulgariser la notion de violence et ses impacts sur la personne victime en particulier et sur la communauté en général.
Avec des stratégies basées sur l’Information, l’Éducation et la Communication –IEC-,l’ISHNDC mettra en place une équipe composée des « pairs éducateurs », pour un coaching auprès de la communauté villageoise dans la lutte contre les violences envers femmes et filles, notamment.
Pour outiller cette équipe dans sa mission de coaching, l’ISHNDC, organise un atelier de formation et de sensibilisation sur le thème de la violence en général et sur les violences domestique en particulier, et crée une cellule d’écoute/informations et conseils.
Comme l’a démontré la petite enquête auprès de la population, des femmes et jeunes filles ont manifesté rapidement leurs besoins en la matière : besoins d’information, de soutien et conseils, voire de protection et aussi d’aide financière pour affermir leurs droits d’intégrité psychique et physique.
Une infrastructure de cette dimension ne peut être un projet de l’ISHNDC étant donné qu’il appartient d’une part au pouvoir politique et policier et d’autre part, aux organismes subventionnés ou non spécialisés en la matière d’y répondre. Par contre l’ISHNDC peut être un participant à cette lutte selon le projet déterminé.
Dans le cadre de sa mission de soins de santé holistiques, élargie à celle dudit projet, l’ISHNDC est en mesure d’assurer cette fonction d’information/de conseils et d’orientation. De plus, en formant et responsabilisant des membres de la population par la création d’un mouvement citoyen avec des pairs-éducateurs capables de s’impliquer et de collaborer avec l’institut des sœurs hospitalières, la lutte contre les violences au sein de la population devient une prise de conscience et action citoyenne et non celle d’une seule institution.
Nous sommes conscients que cela n’est pas une garantie en vue de l’éradication des comportements violents ! Cela, nous le savons et vivons malheureusement, voire douloureusement, encore chez nous en Suisse. Cependant, le fait de thématiser/parler de l’illégitimité des comportements violents et d’avoir des relais fiables et influents auprès de la population ainsi qu’à l’écoute des victimes, un premier pas pour briser le « silence » aura été fait. Démarche initiale indispensable aussi pour permettre aux victimes d’entreprendre des démarches ou procédures dont elles ont droit.
Bénéficiaires :
Les participant-e-s au séminaire/atelier et par les actions prévues, les victimes de violences mais aussi la population en général.
Partenaire local :
Institut des Sœurs Hospitalières de Notre Dame de Compassion (ISHNDC) Momé-Katihoé / Afagnan Togo :
Sr Elisabeth ALPIGER, supérieure générale des Sœurs Hospitalières Notre Dame de Compassion et cofondatrice de l’ISHNDC, de la communauté des sœurs hospitalières de Sion
Sr Alida EKOUE , assistance administratrice et référente pour le projet scolarisation et formation et de ce projet LVD
La/le responsable du lieu d’accueil et d’information
Financement :
VSS année 1 : CHF 4’349
VSS année 2: CHF 2’543
Coût Total du projet : CHF 9’833
Objectif agenda 2030