22/21-176 – Approche multisectorielle de la lutte contre la malnutrition- FXB

Le génocide de 1994 a décimé la fragile base économique du Rwanda et a gravement appauvri la population, en particulier les femmes. Les enfants sont touchés de manière disproportionnée par la pauvreté (44%) et subissent de multiples privations qui se chevauchent en matière de besoins fondamentaux, aggravant son impact. Le district de Kamonyi a un taux élevé de malnutrition chronique et le taux de retard de croissance est de 43%. Les objectifs spécifiques du projet sont : • la diminution de la malnutrition modérée et aiguë des enfants, femmes enceintes et femmes allaitantes ; • la diminution des vulnérabilités des familles pauvres aux infections et maladies chroniques récurrentes. Le projet impactera positivement les conditions sanitaires et d’hygiène des ménages, ainsi que les pratiques nutritionnelles et l’accès à une alimentation saine et équilibrée.

Permettre aux enfants du district de Kamonyi de connaitre un développement sain sans retard de croissance.

Bénéficiaires : 

  • 300 familles pauvres du district de Kamonyi, soit au total environ 1800 personnes, enfants et adultes confondus.
  • Environ 4’000 membres des communautés élargies qui bénéficieront des formations dispensées par les agents de santé Communautaires (ASC) formés par le projet.

Partenaire local :

FXB Rwanda

Financement :
VSS année 1 : CHF 20’000
VSS année 2 : CHF 20’000
Coût Total du projet : CHF 135’267

Organisation

Association François-Xavier Bagnoud

Secteurs d’activités

Santé publique

 

Objectif agenda 2030

Statut du projet

En cours

Durée

2021-2023

Pays

Rwanda

Continent

Afrique

Résultat année 1 :

Au cours de cette première année, l’efficacité de la mise en œuvre du projet a été très bonne. La phase d’identification des familles avec des enfants malnutris et/ou femmes enceintes a été opérée dans 2 secteurs du district de Kamonyi, à savoir Runda et Gacurabwenge.  

150 familles ont été identifiées, sensibilisées sur le projet et sélectionnées. Cette phase s’est déroulée en partenariat avec les autorités locales et les Agents de Santé Communautaire (ASC), entités responsables au niveau communautaire. Ces 150 familles sont composées de 105 familles complètes, 23 familles menées par des femmes seules et 22 familles menées par des grands-parents.  

Les adultes sont au total de 319 personnes, dont 183 femmes et 117 hommes. Nous comptons également 369 enfants, dont 184 de moins de 5 ans et 185 au-dessus (186 filles et 183 garçons). En fin d’année 1, 4 femmes sont enceintes et 117 sont allaitantes. 

Par rapport à la composante nutrition : sur les 150 ménages comprenaient 154 cas de malnutrition chez les enfants en début de projet. En fin d’année 1 il reste 4 cas qui en plus de la malnutrition modérée, vivent avec des maladie chroniques. 

Les autres cas ont participé au protocole dit de la « cuisine du village ». Pendant 12 jours consécutifs, les enfants et leurs parents se réunissent auprès d’un ASC afin de prendre un repas équilibré et d’être sensibilisés sur un sujet de nutrition/alimentation. Pour les cas non-sévère, c’est un protocole très efficace, encore faut-il que les parents puissent se procurer les aliments nécessaires à la production des repas. C’est là que le projet est intervenu, en apportant les aliments que les parents ne pouvaient initialement pas se procurer. 

Afin d’améliorer la disponibilité d’aliments à haute valeur nutritive dans les communautés, des moulins à grains et à farines ont été déployés, en parallèle à la création de Champ École Paysans et à la distribution de kits agricoles. 

Les principaux défis concernent la prise en charge des enfants vivant avec des maladies chroniques, le manque de terre cultivable de certains ménages, les impacts du changement climatique sur la production agricole, la mise en place des hangars à moulins et leur pérennisation.  

Par rapport à la composante Eau, Assainissement et Hygiène : les installations sanitaires et d’hygiène ont été sensiblement améliorées durant la première année du projet. L’accès aux services de santé a été significativement amélioré. 

Les principaux défis liés à cette composante du projet concernent la montée des prix des matériaux, l’insuffisance en eau dans certaines localités, la réticence de certains à adhérer aux bonnes pratiques EAH et le paiement des frais mutuelle de santé pour certains ménages.