Le génocide de 1994 a décimé la fragile base économique du Rwanda et a gravement appauvri la population, en particulier les femmes. Les enfants sont touchés de manière disproportionnée par la pauvreté (44%) et subissent de multiples privations qui se chevauchent en matière de besoins fondamentaux, aggravant son impact. Le district de Kamonyi a un taux élevé de malnutrition chronique et le taux de retard de croissance est de 43%. Les objectifs spécifiques du projet sont : • la diminution de la malnutrition modérée et aiguë des enfants, femmes enceintes et femmes allaitantes ; • la diminution des vulnérabilités des familles pauvres aux infections et maladies chroniques récurrentes. Le projet impactera positivement les conditions sanitaires et d’hygiène des ménages, ainsi que les pratiques nutritionnelles et l’accès à une alimentation saine et équilibrée.
Permettre aux enfants du district de Kamonyi de connaitre un développement sain sans retard de croissance.
Bénéficiaires :
- 300 familles pauvres du district de Kamonyi, soit au total environ 1800 personnes, enfants et adultes confondus.
- Environ 4’000 membres des communautés élargies qui bénéficieront des formations dispensées par les agents de santé Communautaires (ASC) formés par le projet.
Partenaire local :
FXB Rwanda
Financement :
VSS année 1 : CHF 20’000
VSS année 2 : CHF 20’000
Coût Total du projet : CHF 135’267
Objectif agenda 2030
Résultat final :
Les résultats attendus du projet prévoyaient, en termes de bénéficiaires, d’assurer un développement sain pour les enfants du district de Kamonyi au Rwanda, en particulier au sein de 300 familles bénéficiaires directs et 4000 membres des communautés de manière indirecte.
Au niveau du nombre de bénéficiaires, la cible initiale de 1300 bénéficiaires directs a été dépassée, étant donné que les 300 ménages ayant participé au projet ont totalisé 1441 individus. Le nombre de bénéficiaires indirects comptabilisé se monte à 8300 individus, soit plus de double des 4000 bénéficiaires indirects estimés en début de projet. Ce dépassement s’explique par le fait que deux hangars à moulins à farines ont été mis sur pied, au lieu d’un seul. Une communauté plus large que prévue a donc pu profiter de ces services au cours des 2 ans du projet.
Concernant les effets (outcomes) et résultats (outputs) du projet, nous avons le plaisir de reporter des constats très positifs. En effet, parmi les 300 ménages ciblés, plus de 300 cas de malnutrition infantile ont été détectés. En fin de projet, seuls 4 cas subsistent, notamment liés à des maladies congénitales. La prise en charge de ces derniers continue dans les Centres de Santé (CDS) dédiés. Il est particulièrement positif de noter que le projet a pu venir renforcer des dynamiques communautaires existantes dans le cadre de la prise en charge de la malnutrition infantile. En effet, une « cuisine du village » est organisée par les Agents de Santé Communautaire (ASC) dans les villages rwandais, afin de proposer un repas complet aux cas de malnutrition pendant une période de 12 jours, ainsi que des démonstrations culinaires, des formations et des sensibilisations pour les parents concernant la nutrition, les besoins nutritionnels, les aliments, etc. Si ce schéma encouragé par le gouvernement est pertinent et efficace, il reste sous-financé et mis en œuvre par des ASC qui trop souvent manquent de compétences sur les sujets en question. Le projet a donc formé les ASC et compléter les besoins des cuisines du village.
Les hangars ont été mis en place au cours du second semestre du projet. L’activité se déroule bien et bénéficie à toute la communauté. Les bénéficiaires directs du projet peuvent accéder aux services des moulins à moindre coût. FXB n’a pas l’autorisation de vendre des farines, elle vend donc uniquement le service des moulins. Il reste une année afin de responsabiliser un groupe, une coopérative ou autre groupement communautaire afin de pérenniser les hangars à moulins.
Les groupes formés fonctionnent de manière multisectorielle : CEP agricoles mais aussi Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC), groupe cuisine du village et clubs d’hygiène.
Les kits agricoles étaient composés de houes, boutures de patates douces riches en vitamines A, semences de différentes sortes et plantules de légumes.
Notons également les améliorations des conditions sanitaires des 300 ménages, en particulier au niveau des installations d’assainissement (latrines). Ces améliorations ont contribué à la diminution de l’occurrence des diarrhées chez les enfants de moins de 5 ans.
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