L’eau, c’est la vie, à condition qu’elle soit disponible et potable. Au Burkina Faso, situé aux portes du désert, c’est très loin d’être le cas, malgré les améliorations de ces dernières années. L’approvisionnement en eau potable en milieu rural est assuré principalement par des puits et des forages. Le village de Kolan, réparti en 5 hameaux est relativement étalé. La population, en majorité de l’ethnie Gourounsi, vit essentiellement de l’agriculture et de l’élevage. Le village compte une école primaire et un dispensaire en fin de construction. Kolan dispose de deux systèmes d’eau répartis inégalement entre 4 hameaux. Le centre du village ne possède pas de forage et le dispensaire non plus. Environ 37.5 % de la population n’a pas accès à l’eau potable. De nombreux problèmes découlant de l’absence d’eau potable ont un impact direct sur la vie des habitants, notamment les maladies, qui peuvent engendrer une réduction ou un arrêt de travail, donc un manque à gagner. Au niveau social, l’absence d’un point d’eau de proximité implique de parcourir de longs chemins pour subvenir aux besoins du foyer. Cette corvée, incombant majoritairement aux filles, entraine que celles-ci sont souvent absentes de l’école.
Bénéficiaires :
Les 2’960 habitants de Kolan.
Partenaire local :
Comité de gestion de l’eau et Comité de développement villageois. Les autorités communales, une entreprise de forage et des formateurs spécialisés.
Financement :
VSS année 1 : CHF 39’500
Coût Total du projet : CHF 100’184.00
Objectif agenda 2030
Résumé final
Le village se trouvant dans une zone reculée, la mise en œuvre du projet n’a pas connu de retards. Les formations et les réunions se sont tenues dans le respect des règles sanitaires en vigueur. Le pays connaît de plus en plus d’insécurité mais la région du projet reste assez sûre. Le responsable de projets a pu se rendre sur place en janvier 2021.
Infrastructure
6 nouveaux forages ont été creusés et équipés avec des pompes et une margelle.
5 autres forages ont été rénovés, testés. Ils sont comme neufs.
Gestion
Le comité d’eau a été organisé et formé. Il comprend 11 membres qui sont les gestionnaires de chaque puits. Il organise la collecte de fonds pour l’entretien et paie une redevance à la Commune qui assure aussi le suivi des forages. La commune salarie un « technicien » chargé de faire les petites réparations des points d’eau. Cette personne peut être appelée si besoin.
Formations
11 personnes ont été formées. Ces formations ont été données d’une part par l’entreprise Soufiane Production en ce qui concerne l’aspect technique des pompes ainsi que par le responsable de l’eau de la Commune. Ces formations ont pris en compte le fait que certains villageois ne savent ni lire, ni écrire. Il a donc fallu proposer des dessins.
Sensibilisations et formations
Les infirmiers sensibilisent la population à l’hygiène de manière régulière grâce à des affiches placardées et à une prévention personnalisée si la maladie est liée à un problème d’hygiène. Le service de l’eau de la commune a également été mandaté pour effectuer cette sensibilisation. Une sensibilisation publique a eu lieu sous forme d’une discussion avec l’ensemble des villageois en présence d’un formateur de
Ouagadougou.
Des affiches ont été placardées à l’école et au dispensaire. On a pu reprendre les flyers publics. Les enseignants continuent à sensibiliser les enfants à la problématique
de l’eau, à l’hygiène et la salubrité ainsi qu’à l’entretien des points d’eau.
Les infirmiers pensent que les maladies hydriques vont diminuer drastiquement. Il est encore trop tôt pour évaluer les chiffres. Cela sera fait lors de prochaines visites.
2’000 arbres ont été plantés. Une trentaine à côté de chaque forage (à l’intérieur d’une enceinte grillagée), 1’500 dans un bosquet villageois, 200 dans un verger d’arbres fruitiers que le village de Kolan a souhaité mettre en place et le reste au sein des familles.
Visite de notre équipe de coordination sur place en fin de projet et évaluation des possibilités d’accès des familles à l’eau. Le nombre de puits permet à tous les habitants d’avoir accès à l’eau potable à max 400 de leur domicile : (80% à moins de 200 m, 10% entre 200 et 300m et 10% entre 300 et 400 m). Chacun des hameaux a au moins 1 forage. On a maintenant un
point d’eau pour 273 hab.
Beaucoup plus d’arbres que prévu ont été replantés. La population a fait beaucoup plus que prévu.
